Le 21 octobre 1988 se tenait la première assemblée générale de l’AVECO. Vingt-cinq ans se sont écoulés depuis. Afin de vous proposer une rétrospective de ce quart de siècle, nous avons demandé aux huit présidents qui se sont succédé à la tête de l’association de relater brièvement un événement particulier de leur mandat (moment fort, souvenir marquant, dossier important, etc.). Tous ont répondu favorablement à l’appel qui leur a été lancé…

Edmond Farquet, président de 1988 à 1991

1988: Constitution de l’AVECO

La nouvelle loi sur le Cycle d’Orientation entre en vigueur en automne 1986. Ce qui implique notamment un profond changement dans les structures:

– Suppression des filières A et B.

– Choix laissé aux écoles de mettre en place un système à Section (S ou G) ou à Niveau (français, allemand, mathématiques).

Jusqu’en 1988, les enseignants du CO appartiennent à deux associations:

– L’AVPES regroupait les enseignants porteurs d’un titre universitaire. Organisée sur le plan cantonal, cette association fonctionnait en deux sections (Haut-Valais et Valais romand).

– L’AECOB regroupait les enseignants généralistes francophones formés par le DECS; elle chapeautait les associations des maîtres TM, maîtresses EF et enseignants spécialisés.

En séance du 11 mai 1988, les enseignants du CO votent la constitution d’une seule et unique association, l’AVECO, regroupant TOUS les enseignants du CO du canton. Deux sections autonomes (Haut-Valais et Valais romand) règlent les problèmes spécifiques de chaque région linguistique. Des commissions de branches sont créées. La décision de cette fusion de toutes les associations ne s’est pas faite sans de larges et nombreux débats, mais a été prise à plus de 95% par les diverses AG. Plusieurs raisons ont conduit à cette fusion:

– L’AECOB était vouée à disparaître, puisqu’il n’y avait plus de formation organisée.

– Avec le nouveau CO, il y avait, à l’évidence, nécessité de pouvoir compter sur des enseignants capables de travailler dans les différentes sections ou niveaux.

– Elle visait également une meilleure défense des intérêts des enseignants du CO.

Patrick Rudaz, président de 1991 à 1994

Des enseignants défrayés par une association syndicale participent au projet de rédaction des programmes du CO mandaté par le DECS.

L’actualisation des programmes du CO à l’occasion de l’adoption de nouvelles grilles horaires découlant de l’introduction généralisée de la semaine scolaire de quatre jours et demi a entraîné une collaboration exemplaire entre le Service de l’enseignement et les groupes de branches de l’AVECO. Le fruit de cette collaboration a permis de mettre à disposition des enseignants un outil de travail moderne adapté à la mission du CO dès la rentrée scolaire 1993-1994 et ce, pour une quinzaine d’années.

Jean-François Guillaume, président de 1994 à 1999

J’aurai participé au comité de l’AVECO de 1990 à 1999, au siècle dernier donc, quatre ans au secrétariat et cinq ans à la présidence. Avec le temps, les souvenirs s’estompent; c’était l’époque de la création d’E2000, une période chargée en séances tous azimuts, on y parlait enseignement, on y parlait statut; les avis étaient partagés lors des AG successives, les discussions tendues… tout cela pour le résultat qui est tombé un peu plus tard malgré l’engagement total des partisans. Les autres travaux du comité avaient moins d’importance, étant donné la participation à cet immense projet.

Nicolas Rey-Bellet, président de 1999 à 2002

Entre engagement et partage…

Participer à la vie d’une association d’enseignants permet de côtoyer des membres de comité engagés, mais aussi des enseignants motivés venant d’horizons divers. Pour tous, un dénominateur commun: une volonté d’apporter à l’école valaisanne, parfois avec un brin d’utopie, une contribution authentique. Les sujets étaient nombreux et variés, toujours passionnants. Autant de souvenirs et de très beaux moments partagés, parfois jusqu’au petit matin… Ces années passées à l’AVECO, espérons-le, auront laissé à la «génération 2013» le plaisir de s’engager et de rassembler.

Jean-Philippe Lonfat, président de 2002 à 2005

Qu’il aurait été facile de mettre sous les feux de cet éclairage nostalgique le combat mené autour de notre caisse de retraite bien malade alors; une gestion souvent hasardeuse et des accommodements personnels, sous le regard bienveillant de Saint-Ignace, ont poussé le comité à travailler autant la communication avec le monde des médias que les méandres parfois austères des actuaires. Aujourd’hui les réformes sont achevées, le pouls du patient régularisé. Pourtant je préfère retenir le point essentiel de cette période de présidence: un temps de transparence, de construction et de collaboration – notamment avec le Service de l’enseignement – temps où tous les acteurs voulaient construire et défendre cette belle école valaisanne.

Laurent Emery, président de 2005 à 2006

So long Marianne!

En cours d’été 2005, j’ai dû reprendre la présidence ad interim de l’AVECO. Pour ma dernière année de comité, je n’ai pas eu à chercher longtemps sur quel dossier prioritaire j’allais brûler mes dernières énergies syndicales. Les dossiers courants avaient été très bien ficelés par mon prédécesseur, le Département tardait à sortir de ses tiroirs les dossiers fort attendus du nouveau CO et du statut du personnel enseignant annoncés depuis belle lurette… Je me suis donc attelé à lancer la campagne de revalorisation des enseignants du secondaire I. La pénurie frappait à nos portes, le moment était venu. Dossier solide, résolution votée à l’unanimité des 80 délégués de l’AD de février 2006. Réponse de notre Chef de département: «Vos revendications sont légitimes, mais nous voulons d’abord engager la rénovation du CO et traiter le statut du personnel enseignant en 2007 et 2008 avant d’aborder les questions salariales en 2009...» Septembre 2011, le Parlement nous claque la porte au nez! «Repassez en 2014!» Un vieux refrain de Léonard Cohen revient aujourd’hui sur mes lèvres: So long Marianne, it’s time that we began to laugh and cry and cry and laugh about it all again…

Pascal Knubel, président de 2006 à 2010

Nouveau CO

Discussion, débats, espoir, désillusion et finalement satisfaction; tous ces éléments ont jalonné le dossier le plus marquant de ma présidence: l’élaboration de la loi sur le CO de 2009. Pas moins de 100 séances, sans compter les discussions informelles, ont été nécessaires pour mettre sous toit une loi qui n’est certes pas parfaite, mais qui a répondu à une attente commune aux 21 Cycles d’Orientation du Valais romand: le maintien des postes de travail! Merci à l’AVECO de m’avoir permis de participer à cette aventure et joyeux anniversaire!

Gilles Saillen, président de 2010 à 2013

Un fait marquant pour ces trois années de présidence? Les votations de 2011 portant sur la revalorisation du personnel enseignant en sont un, indéniablement. Après des années de labeur, le dossier arrivait enfin sur la table des députés. Ce fut deux fois non! Malgré des arguments valables, malgré nos protestations et les correctifs apportés à des comparatifs intercantonaux inexacts et pourtant tenus pour officiels… Un épisode malheureux, mais non dépourvu d’enseignement, sur lequel il nous faut maintenant rebondir, plus unis que jamais.