La photo du mardi représente une accessoiriste

(Photo: Mario del Curto ©)

Une autre accessoiriste, Mme Miriam Kirchenbaum répond à nos questions.

En quoi consiste votre métier ?

Mon métier d’accessoiriste consiste à rechercher ou à fabriquer les objets qui sont manipulés sur scène. Je bricole, peins et fouine au marché aux puces et chez les brocanteurs. Je fais des recherches sur Internet ou auprès de mon réseau de collègues scénographes ou autre. Tout ce travail se fait en étroite collaboration avec le metteur en scène qui détermine une esthétique.

Quel est votre parcours ?

J’ai étudié à l’École des arts décoratifs de Genève et à l’École supérieure d’arts visuels (HEAD). J’ai fait ensuite un stage de scénographie au théâtre Spirale à Genève avant d’être engagée au Théâtre du Loup, toujours à Genève, comme accessoiriste. Il est utile d’avoir quelques notions d’histoire de l’art dans ce métier.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

J’aime le fait que chaque projet soit singulier. C’est une occasion de flâner dans des mondes étrangers. On y rencontre des gens qui font des métiers surprenants. Mes listes de commissions sont poétiques et fantaisistes au possible.

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?

Chercher des objets qui n’existent pas au marché aux puces en plein mois de février peut être démoralisant. Les tensions à l’approche de la première représentation peuvent être également usantes.

Pour vous, le théâtre c’est…

Apprendre à travailler en groupe, une école d’écoute et de solidarité. Tout cet art de l’illusion, le travail du masque, du jeu et du travestissement qui représente une telle somme d’efforts.