Un qui tousse, tous malades?

Un qui tousse, tous malades?

Présider une association, c’est savoir rester en contact étroit avec les préoccupations des collègues. Les boîtes de messagerie servent parfois à resserrer la focale sur les problématiques vécues au quotidien. Le message, ou l’appel, restitué intégralement ci-dessous à l’exception de la signature, est-il plus proche du détonateur que du pet dans l’eau? Les réactions que ces lignes recueilleront vont peut-être réveiller le débat.

Cher Président, Comme tu l’as déjà relevé à de nombreuses reprises, les exigences de formation en L2 et L3 défendues par le Département sont très élevées. C’est la raison pour laquelle elles sont remises en question par bon nombre de collègues. Elles ont d’ailleurs fait l’objet d’une résolution présentée à notre chef de Département lors de la dernière Assemblée des délégués. Permets-moi, dans l’attente encore de réponse à cette résolution, de te faire parvenir certaines questions que je me pose.

● Le DFS a-t-il à sa disposition une étude sérieuse qui pourrait prouver que, dans une classe normale (je n’entends pas une classe idéale avec 18 élèves triés sur le volet, mais une classe réelle, avec ses cinq Albanais, trois Portugais, deux Erythréens en Suisse depuis six mois, un hyperactif, deux dyslexiques et cinq enfants sans réel appui parental valable, par exemple), dans une classe normale donc, un enseignant avec niveau B2 peut élever de façon plus performante le niveau en langues allemande et anglaise de ses élèves, qu’un autre enseignant qui ne serait que B1?

● Existe-t-il des députés qui s’intéressent au coût réel de toutes les formations en langues, à l’heure où le chef du DFS se plaint de devoir économiser de nombreux millions? Les citoyens valaisans peuvent-ils être mis au courant de l’importance de cette somme?

● Cet argent, dépensé pour les compétences langagières des enseignants, ne serait-il pas mieux investi pour engager des enseignants supplémentaires? Les effectifs surchargés de bon nombre de classes valaisannes seraient de ce fait diminués, et notre école gagnerait ainsi en efficacité dans TOUTES les branches! L’aspect relationnel, trop oublié de nos jours, s’en trouverait lui aussi revalorisé.

● Y aura-t-il encore longtemps des fous qui joueront les SuperSuperHéros, spécialistes en dix branches, qui seront face aux élèves dix périodes hebdomadaires de plus que nos CHERS collègues du Secondaire II, spécialistes en deux branches, pour gagner 2300 francs mensuels de moins?

● Que se passerait-il concrètement si tous les enseignants primaires refusaient d’aller au-delà du B1 dans leur formation en langue?

● Cette façon de gérer la problématique des langues ne va-t-elle pas créer des dissensions profondes entre les titulaires de 5-6-7-8H et ceux de 3-4H? Les places vont-elles devenir chères pour enseigner dans les petits degrés à l’avenir? Voilà, cher Président, les fruits de mes réflexions. Puissent-ils trouver grâce à tes yeux afin que tu les fasses parvenir aux personnes qui ont les doigts sur le tableau de commande de ces formations. Cordiales salutations

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