Lors de notre dernière assemblée des délégués de l’an passé, le comité a fait un petit tour de certaines avancées obtenues dans les différentes séances qui nous ont occupés en 2012-2013. Certains collègues nous ont incités à les rendre visibles pour tous nos membres. En voici donc l’essentiel en guise d’apéritif pour l’année qui s’ouvre devant nous!

Dans le dossier sur l’horaire scolaire, nous avons pu défendre le statut de généraliste, selon la définition arrêtée lors de notre forum consacré à ce sujet. Cependant, cette spécificité du primaire reste à défendre; en effet, avec l’introduction de l’anglais, le nombre de branches à enseigner pour une seule et même personne devient très important. La tendance pourrait donc être à la semi-généralisation. Il faudra continuer de revendiquer la possibilité d’enseigner tous les domaines, même s’il ne sera probablement plus possible de le faire durant la même année scolaire.

Nous nous sommes également positionnés clairement pour l’obtention des 150 postes promis pour assumer les heures supplémentaires dues à l’introduction du mercredi matin. C’est à cette condition que le niveau actuel du coenseignement pourra être maintenu. Nous continuons à nous battre aux côtés des maîtres spécialistes pour qu’ils puissent offrir à l’avenir encore des espaces d’expression à tous les élèves. Dans ce sens, nous veillons particulièrement aux conditions d’enseignement de ces collègues.

Nous avons pu également refuser l’extension de l’appui aux élèves en dehors des temps d’enseignement. Enfin, nous sommes sortis d’un horaire basé sur des périodes d’enseignement pour une logique de prise en charge globale de l’élève (24 heures de prise en charge de l’élève par semaine, plutôt que 28,9 périodes pour un équivalent plein temps). C’est une reconnaissance institutionnelle importante du rôle différent de l’enseignant de l’école primaire par rapport à celui des collègues du secondaire. Dans le dossier informatique, quelques petites améliorations ont pu être validées. Ce dossier reste néanmoins un point noir que le comité continuera de suivre de près.

Le cahier des charges a été un gros chantier, qui nous a mobilisés sur de nombreuses séances. Il n’est pas tout à fait achevé. Dans ce dossier également, nous avons obtenu des points très importants: les études surveillées restent des heures supplémentaires, la formation continue est maintenue sur le temps scolaire et relève de la responsabilité première de l’enseignant.

Concernant l’annualisation du temps de travail, la moyenne horaire pour une semaine est fixée à 40 heures; mis à part les cinq semaines de vacances, les congés scolaires servent à récupérer les heures supplémentaires travaillées durant les semaines d’enseignement et à organiser librement son travail (pas de convocations à des séances durant les congés scolaires, sauf la dernière semaine avant la reprise de fin août pour organiser l’année à venir).

Dans le dossier de la fonction de maître spécialiste, à force de demander que les collègues des trois domaines d’enseignement soient entendus, la direction générale les a rencontrés en fin d’année scolaire. Il faudra tirer un bilan de ces séances, parce que tout n’est pas réglé, loin s’en faut! Le quotidien de leur métier va subir d’importants bouleversements, parce qu’ils seront particulièrement sollicités avec l’organisation de l’enseignement primaire dès 2014. Nous continuerons donc sûrement à renforcer nos contacts avec nos commissions internes et le groupe des enseignants de musique et rythmique pour préserver les apports de ces collègues, si précieux pour tous les élèves.

A la lecture de ce bilan, on se rend compte que ce sont de multiples petites choses obtenues à force de nombreuses heures de négociations ou de discussions, de temps de lectures de dossiers et de séances préparatoires. Mais elles sont autant de signes d’une association vivante, qui sait rassembler les avis de ses membres à travers ses instances et qui peut les porter là où les décisions se prennent.

Ce sont autant de gouttes d’eau, de loin pas anodines, puisque, ajoutées les unes aux autres, elles finissent par former une rivière.