Les 25 et 26 novembre, le monde scolaire vaudois a vécu un séisme avec l’annonce du gel des nouvelles mesures pour les élèves à besoins particuliers. Cette crise a permis de révéler encore une fois que derrière une association comme la nôtre, des humains s’engagent et se battent pour une école de qualité.

Un récent courrier du Service de l’enseignement et de l’aide à la formation (SESAF) annonçait le gel du «nombre de périodes de renfort pédagogique et le nombre d’heures d’aide à l’enseignant à leur niveau actuel et, par conséquent, de refuser, par principe et pour des raisons budgétaires, toute demande de ressource complémentaire que les établissements pourraient solliciter». La réaction de la SPV a été à la hauteur de la violence perçue sur le terrain. La SPV a dénoncé, via les réseaux sociaux et son site internet, le 25 novembre, cette incompréhensible et brutale politique budgétaire sur les élèves les plus «fragiles» de notre canton. Un communiqué de presse SPV est transmis le jeudi 26 novembre peu avant 12h afin de défendre le principe d’une politique de besoins conforme à la réalité du terrain et d’exiger l’annulation immédiate de ce gel. Entretemps, plusieurs téléphones de collègues témoignent de cette prompte mise en vigueur de ce gel sur le terrain. Le même jour, à 16h, «constatant les très vives réactions», le SESAF revient sur sa décision et annule le gel. Soyez persuadés que la SPV restera extrêmement attentive à la gestion des enveloppes financières SESAF durant les prochaines années. La réaction, dès notre premier message, de membres SPV et de Vaudois-e-s intéressé- e-s à un projet d’école inclusive a été incroyable. En à peine vingt-quatre heures, plus de 25’000 personnes avaient pris connaissance de notre réaction et plus de 250 d’entre elles l’avaient partagée sur les réseaux sociaux. Si nous devions à nouveau prouver l’immense force de mobilisation de la Société pédagogique vaudoise dans notre canton, cet épisode l’a démontré une énième fois de façon magistrale. Voici un poignant témoignage publié sur les réseaux sociaux à cette occasion. «C’est bien de prôner l’intégration, faut aussi donner aux maîtres et maîtresses les moyens de pouvoir le faire correctement et dans de bonnes conditions. Je suis une maman de deux enfants qui ont fait plusieurs années en spécialisé et maintenant à nouveau scolarisé en école normale. (…). Notre avenir ce sont nos enfants, il faut aider les enfants et leur donner les meilleures chances de pouvoir suivre une formation. Ne pas attendre l’échec scolaire et qu’ils se retrouvent au social pour se bouger.» Au-delà de cette force de mobilisation, la SPV souhaite mettre en lumière l’engagement des femmes, hommes, enseignants, spécialistes et parents pour une école de qualité et humaine. Oui, ce mouvement a permis de vérifier que derrière la «machine SPV», l’humain, le vivant est bel et bien présent. Et du monde, apparemment, il y en a beaucoup. Merci de votre confiance. Quand on travaille avec l’humain, on touche aussi aux valeurs que nous défendons: une école de qualité pour tous. En conclusion, on ne peut mesurer la qualité d’une école qu’à la façon dont nous nous occupons des élèves en difficulté. Ce principe est aussi l’un des credo de la SPV.