Niveau B2 en allemand: sortir de l’impasse

Niveau B2 en allemand: sortir de l’impasse

Plusieurs collègues peinent à faire attester leur niveau B2 en allemand. Parmi eux, certains traînent ce boulet depuis des années. Ils enseignent à satisfaction, mais à cause de ce point noir, ils restent dans une espèce de statut précaire. Entre exigences institutionnelles élevées et difficultés à atteindre le niveau requis, comment sortir de l’impasse? Faudra-t-il se séparer d’enseignants par ailleurs appréciés pour leurs compétences? Peut-être existe-t-il d’autres solutions…

Actuellement, ces collègues font des efforts énormes pour atteindre le B2. Ils suivent des cours, utilisent tout ou partie de leurs vacances pour faire des séjours linguistiques en pays germanophones. C’est un investissement lourd, qu’ils paient en argent (même si l’enseignement primaire rembourse une partie des frais de cours et de séjours à l’étranger) et en temps passé à étudier pendant et après les cours pour stabiliser leurs connaissances. Leurs vies professionnelle et familiale sont aussi hypothéquées: tout le temps passé à ce long apprentissage est du temps en moins pour les proches; de plus, l’énergie engagée vient s’ajouter aux temps de préparations et de corrections; cela surcharge un emploi du temps que la gestion ordinaire de la classe suffit à remplir. Et c’est sans compter une certaine pression institutionnelle, qui laisse planer des perspectives pas toujours agréables sur le statut ou l’exercice du métier (obligation d’enseigner en division élémentaire, risque de non renouvellement de contrat, etc). Tous ceux qui s’y sont frottés savent bien que le niveau B2 est très difficile à atteindre; si le niveau B1 peut être acquis sans trop de problèmes, le passage du B1 au B2 ne peut se faire dans un laps de temps très court.

Faut-il dès lors revoir le niveau à la baisse, en se «contentant» du B1? Ou alors, faut-il envisager des enseignants bilingues ou de langue et de culture d’origine pour compléter les connaissances lacunaires des enseignants et pour permettre aux élèves d’être dans un vrai bain de langue, comme le demandent d’ailleurs certains parents? Si pour l’enseignement de l’anglais, l’enseignement primaire envisage d’engager des enseignants qui y consacrent tout leur temps pendant quelques années, ne pourrait-on pas prévoir une telle organisation également pour l’allemand? Ce sont des questions qui sont dans l’air et qui méritent au moins d’être posées. Ce sont aussi autant de pistes qui pourraient permettre de trouver une solution durable pour les collègues concernés. Une autre voie à explorer serait de réfléchir au développement de cours adaptés aux besoins de l’enseignement primaire, avec un vocabulaire plus proche de celui des manuels d’enseignement. Le but visé par l’enseignement de l’allemand est que les élèves puissent communiquer dans la langue étrangère, par exemple avec des camarades d’outre-Sarine.

Or, les cours proposés pour améliorer le niveau de langue sont donnés par des organismes éloignés de ces préoccupations. Ils s’adressent à des adultes et les sujets abordés dans ces cours ne correspondent pas du tout à la matière à enseigner dans les classes primaires. A quoi cela sert-il à un enseignant d’apprendre le langage commercial ou de s’exercer à rédiger une lettre à une assurance, quand il doit aborder avec les élèves des thématiques proches de leur vie quotidienne?

C’est un dossier qu’il va falloir creuser cette année, parce que les collègues concernés par cette problématique sont en attente d’une solution définitive. Il est temps de les soulager du poids de ce problème en leur proposant des pistes de travail possibles. Le dossier est d’autant plus chaud que les questions se posent déjà maintenant de la même manière pour l’anglais, puisque nombre de collègues ont passé les tests pour évaluer leur niveau et que certains ont été invités à suivre des cours pour une mise à niveau. En filigrane, c’est aussi la question du généraliste qui est posée: n’atteint-on pas les limites de ce que l’on peut demander à une seule personne en termes de performances pour enseigner l’ensemble des disciplines dans une classe du primaire?

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