Les peanuts de l’apéro!

Les peanuts de l’apéro!

Appelons un chat un chat! L’augmentation des heures d’enseignement pour les maître-sse-s de disciplines artistiques et sportives (MDAS) est clairement une mesure d’économie. Ce sont dix postes qui ont sauté grâce à ce tour de passepasse. Tout le monde a pensé que la mesure était grave. Elle l’est, certainement, et particulièrement pour les collègues MDAS et les prestations aux élèves qui vont diminuer, faute de moyens. Mais il y a fort à parier qu’elles ne constituent en fait que les peanuts de l’apéro; le plat de résistance est encore à venir.

Nous sommes dans un contexte où le Conseil d’Etat a décidé d’empoigner sérieusement le dossier de la dette, quelque 13 milliards qui restent un problème pour les finances genevoises. La majorité du Grand Conseil refuse toute recette supplémentaire, même minime. C’est donc bien dans nos salaires et nos conditions de travail, par le biais des suppressions de postes, que les  solutions vont être trouvées par nos autorités politiques. Or donc, si nous avons (re)commencé à subir les effets de cette recherche forcenée d’économies sans augmentation de recettes, nous n’en avons goûté que les prémices. Dans nos conditions de travail actuelles, chaque coupe fera mal, parce que nous avons déjà subi des pertes dans les années 90 et que l’enseignement primaire utilise actuellement au maximum les ressources à disposition.

Peut-être avez-vous pensé que les mesures prises ces derniers temps ne vous concernaient pas? On pourrait croire que SCORE n’a pas de conséquences sur nos salaires, contrairement aux policiers et aux administratifs qui voient leurs rémunérations touchées de plein fouet. On pourrait se contenter de dire que l’augmentation des heures d’enseignement ne frappe que les MDAS. Mais on aurait tort de détourner la tête, parce que tout le monde risque de passer à la casserole! La solidarité syndicale est donc de mise, plus que jamais.

Petit tour des projets dont on a toutes les raisons de se méfier: le Parlement réfléchit à faire passer l’horaire des fonctionnaires de 40 à 42 heures par semaine. Concrètement, cela pourrait impliquer que les titulaires du cycle 2 travailleraient trente périodes dans leur classe, plus besoin de partager la classe entre plusieurs généralistes; et pour les collègues du cycle élémentaire, on pourrait imaginer deux périodes le mercredi matin pour faire de l’appui en cycle moyen ou pour du travail avec les petits en difficulté au cycle élémentaire. Le nombre de directeurs est sans cesse menacé. Cette année encore, certains départs ne seront pas remplacés. Ceux qui restent seront moins disponibles et le travail administratif risque d’être reporté sur les enseignants. Les remises en question continuent de fuser au Parlement sur les postes d’enseignant-e-s chargé-e-s de soutien pédagogique (ECSP) octroyés en cycle élémentaire pour renforcer l’apprentissage de la lecture. Par ailleurs, de gros doutes subsistent quant à l’attribution des périodes d’appui dans les établissements, tant certaines situations semblent sous-dotées! Dans le dossier SCORE, pour l’instant, les enseignants primaires sont épargnés. Mais le processus politique de l’élaboration de la nouvelle grille salariale est loin d’être terminé. Et à ce stade, on ne peut exclure aucun scénario, même le pire!

Le projet de législature du Gouvernement dévoilé en juin dernier ne propose pas de mesures concrètes, mais ne cache pas que des mesures drastiques sont envisagées pour redresser les finances. Le projet de budget 2015 permettra mieux de mesurer l’étendue des dégâts. Rendez-vous cet automne pour les premières décisions douloureuses.

La seule réponse possible doit être collective, avec toutes les forces syndicales. Il faudra que nous soyons beaucoup plus présents au Cartel, notamment lors des Assemblées de délégués qui prennent les décisions. Nous avons un rôle important à y jouer, parce que nous y sommes une des plus grandes composantes. Il faudra répondre présent aux appels du Cartel lors des manifestations qui ne manqueront pas d’être organisées. La foule dans la rue peut donner du poids à la voix de vos délégué-e-s dans les négociations, s’il y a le nombre. Un appel dans ce sens a été lancé lors de notre AGO 2014: sans une mobilisation massive, nos autorités continueront de nous danser sur le ventre!

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