Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages!

Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages!

A quoi peut donc se rapporter la citation qui sert de titre? Pour être franc, à tout et surtout à rien en particulier. En fait, tant qu’à citer Michel Audiard, j’aurais plutôt imaginé un titre faisant appel à un dialogue issu des «Tontons flingueurs»… mais ça aurait fait mauvais genre dans cette revue!

Dans l’année et demie qui vient, les citoyens neuchâtelois vont être appelés aux urnes par trois fois! Or, pour un observateur aussi expérimenté que moi, le contrôle exercé par les milieux politiques se manifeste toujours davantage. A l’extrême, les auteurs de moyens d’enseignement se voient prescrire ce qu’il faut dire aux élèves (et, plus encore, ce qu’il ne faut pas dire, les compétences qui devraient être laissées de côté). Sous prétexte d’avoir été désignés par une autorité elle-même élue par le peuple, le nombre d’experts de toute sorte se multiplie à la vitesse grand V. Leur rôle ne semble hélas pas être de favoriser la création, l’imagination ni l’évolution des didactiques des branches, mais de garder l’école sur des rails bien conventionnels, reproduisant peu ou prou ce qu’ils ont connu comme élèves. Le plus inquiétant, c’est que leur pseudo-légitimité démocratique l’emporte de plus en plus souvent sur les positions défendues par les vrais professionnels de l’enseignement! Ces experts ne discernent pas tout l’intérêt du PER et sont souvent prêts à faire fi de ses lignes directrices. L’influence néfaste des milieux politiques ne se limite bien sûr pas à cela. Il y a beaucoup plus grave… et pernicieux! Là, on retrouve la préoccupation numéro 1 des politiciens: la maîtrise des coûts. Tout le monde aura bien sûr décodé: il s’agit en réalité de la réduction des coûts, alors que ces mêmes milieux ne cessent d’ajouter des missions à l’école. L’arme à l’œil Quand il impose des restrictions salariales iniques aux jeunes enseignants, ainsi d’ailleurs qu’aux généralistes, le gouvernement s’abrite derrière la volonté du Grand Conseil (les tristement célèbres 164 millions). Or, et nous retrouvons le calendrier électoral, la première arme dont nous disposons pour contrer l’argumentation du Conseil d’Etat est le bulletin de vote! C’est probablement sur le plan fédéral qu’il y a le moins d’enjeux pour notre canton, dont la députation passe de sept à six (en joignant Conseil national et Conseil des Etats). Au SER, on observe toutefois depuis quelques années une implication croissante de la Confédération dans le domaine de la formation. Il est déjà important d’envoyer à Berne des politiciens sensibles à nos points de vue. Pour vous aider, sur le site du SAEN, vous pouvez accéder aux résultats de l’enquête Harmomat, qui présente les positions des principaux partis nationaux face à vingt questions importantes pour les enseignants. Au printemps 2016, il s’agira d’élire les autorités communales. Dans cette optique, le SAEN demandera aux partis ce qu’ils proposent pour l’école obligatoire, dont les moyens dépendent majoritairement du financement communal. En 2017, on passera aux élections cantonales (Grand Conseil et Conseil d’Etat). C’est peu dire que ce sont ces élus-là qui déterminent le plus nos conditions de travail. Dans cette optique, nous allons créer un outil de contrôle du vote des députés pour communiquer aux enseignants de notre canton celui de chacun des députés sortants sur les sujets nous concernant au premier chef. Ainsi, il est hors de question que je donne ma voix à un candidat qui aurait refusé cet automne la restitution des sommes indûment prélevées en 20144 au titre de la sauvegarde de l’Etat, permettant finalement à celui-ci de boucler l’année avec un douillet bénéfice!

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