Le 6 février 2014, le chef de Service de la formation tertiaire (SFT) transmettait à Mme Marie-José Gay la nouvelle composition du Conseil de direction de la HEP pour la période 2014-2017. Petite surprise pour la représentation SPVal dans cet organe de l’Etat…

Notre collègue Marie-José ne reçoit pas tous les jours la copie d’une décision du Conseil d’Etat. Elle lit donc avec attention son courrier et alarme rapidement son président d’association avec lequel elle siège depuis de longues années au Conseil de direction de la HEP. Le contemporain président de Marie-José ne fait plus partie des meubles d’un cénacle qui vient de fêter ses dix ans. Les représentations de la SPVal et de sa consoeur haut-valaisanne, la OLLO (Oberwalliser Lehrerinnen und Lehrerorganisation) se voient chacune amputée d’un siège.

La situation n’est pas catastrophique, mais une clarification est nécessaire. Les règles de politesse n’auraient-elles pas prescrit l’envoi d’un petit message aux associations touchées pour leur signifier la diminution? La délégation du partenaire est-elle laissée à son libre choix?

Convaincu qu’un voile d’oubli a assombri l’image de la décision communiquée, le président de la SPVal envoie trois questions à M. Bumann, chef du Service de la formation tertiaire qui chapeaute la HEP. Ai-je été oublié? Ai-je été écarté? A-t-on oublié de m’informer? La réponse est limpide et mérite la citation: «Compte tenu des recommandations du Secrétariat à l’égalité et à la famille fixant l’objectif à atteindre à un taux de 30% de femmes siégeant dans les commissions, nous avons été amenés à proposer à l’état-major du DFS, Mme Marie-José Gay, en tant que représentante de la SPVal, afin d’atteindre la proportion minimale fixée.» La diminution de délégation de la SPVal n’est pas évoquée, la question du choix de la représentation par le partenaire lui-même ne mérite pas la moindre virgule. Cependant, le début de la réponse parle de recherches: «Après quelques investigations, je puis te fournir les précisions suivantes.» Il a donc fallu investiguer pour appeler les quotas à la rescousse. L’honneur est sauf, les compétences ne sont pas en doute, seul le sexe est éliminatoire. Ouf!

L’humour peut parfois servir de digestif, mais il ne faut pas en abuser. Un peu avant dans le dictionnaire, il y a aussi l’humeur. La lecture du tableau ci-dessous peut la rendre massacrante.

Parlons clair: pour cette décision, personne ne croit à l’équilibrage des sexes. Lorsqu’on parle de HEP, on évoque plutôt un ajustement inverse. Soyons encore plus clairs: toutes les associations d’enseignants sont représentées par leur présidente ou leur président. Dans le passé, des représentations ont changé en cours de mandat sans mettre en péril le fonctionnement du Conseil.

Atteignons le paroxysme de la clarté: douze partenaires peuvent être appelés au respect des quotas, la malchance a pointé son doigt sur nous.

Foin d’explications, la vérité est ailleurs. On a stoppé l’immigration massive de la SPVal dans les organes de la HEP.

Les attributions du Conseil de direction sont définies dans la loi sur la HEP. L’une d’elles consiste à «veiller à l’adéquation entre les besoins de l’école valaisanne et les projets de formation, initiale et continue, mis en place à la HEP».

La lecture du tableau nous apprend qu’un responsable du service officiel de la curatelle, masculin et clairement ancré politiquement, est mieux à même de remplir cette mission qu’un président d’association d’enseignants. Nous en prenons note et sommes capables de lire, à travers les écrans de fumée, des justifications maladroites dignes du fils de Geppetto.