École, mon amour, comment vas-tu?

École, mon amour, comment vas-tu?

Il fut un temps où l’école obligatoire protégeait avant tout les enfants des classes laborieuses, filles et fils de paysans et d’ouvriers, retirés de force à l’exploitation parentale ou patronale quelques heures par jour. Le statut de l’enfant a bien changé et l’école, accompagnée de solides structures d’accueil, permet aujourd’hui aux parents de se faire exploiter tous les deux par leurs employeurs, leurs enfants étant bien gardés, de manière continue, du matin au soir. Pour les élites politiques, l’école a d’abord été la condition d’une vraie vie démocratique: comment participer au jeu politique sans savoir lire, écrire et réfléchir?

Aujourd’hui, elle reste le lieu de la sélection plus que celui de la formation, l’imaginaire de nos dirigeants n’ayant jamais cessé d’être darwinien, comme celui de beaucoup d’enseignants, par imitation des «puissants». École, mon amour, la façon la plus directe de t’interroger est de questionner le document que tu produis chaque semestre pour chaque élève: le bulletin scolaire. J’en vois beaucoup, j’en rédige moi-même, je lis celui de mes enfants scolarisés. Partout des notes, des codes, des moyennes. La scolarité de l’enfant réduite à quelques chiffres et aux comportements jugés déviants («insolent», «bavard», «lent dans le travail»), quelle déception! Les professionnels de l’enseignement sont-ils des handicapés du rendre-compte ou leur mission se limite-t-elle uniquement à porter des jugements sur les enfants qui leur sont confiés et à les classer suivant leurs performances scolaires? Certainement un peu des deux, mon général!

Ce constat m’attriste, comment continuer à aimer l’école si elle ne permet pas l’émancipation des jeunes qui la fréquentent? Pourquoi l’école n’a-t-elle pas évolué au même rythme que la société dont l’ordre ancien a volé en éclats, plutôt pour le meilleur que pour le pire? Pourquoi le métier d’enseignant-e reste-t-il un aimant à conformistes alors qu’il n’y a que l’intelligence en liberté qui puisse épanouir l’esprit humain? École, mon amour, comment vas-tu?

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